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SMILEY (critique)

Disponible depuis le 7 décembre sur Netflix, Smiley est un petit bijou de comédie romantique. Pauline Lecocq vous parle de cette série espagnole idéale pour l'hiver sur PETTRI.

Synopsis : L’intrigue se déroule sur quelques semaines pendant la période des fêtes de fin d’année. À Barcelone, à cause d'une erreur de numéro de téléphone, un jeune barman, Álex, et un architecte cinéphile, Bruno, tous deux gays et célibataires, se rencontrent. Bien qu’ils ne se supportent pas, ils éprouvent une grande attirance l'un pour l'autre.


Adaptée d’une pièce de théâtre du même nom produite il y a dix ans, Smiley a su se mettre au goût du jour (les applis de rencontre sont toujours autant utilisées, si ce n’est plus, et cela donne l’occasion à des mises en image très drôles). De plus, la pièce se déroulait uniquement avec deux personnages dans le décor du bar. En adaptant son œuvre théâtrale en format sériel, le dramaturge Guillem Clua l’a développé en créant d’autres personnages et arcs narratifs évoluant autour des deux protagonistes. On a donc droit à différentes formes d’amour, qu’elles soient gays, lesbiennes, hétéros, jeunes, plus âgées etc., ce qui amène une jolie variété. Le marivaudage entre les deux personnages principaux est peut-être un peu long mais c’est pour mieux mettre en valeur ces différents personnages secondaires et leurs histoires (d’amour mais pas que), également très réussies. La classique histoire des contraires qui s’attirent et du jeu du chat et de la souris n’est pas nouvelle mais fonctionne extrêmement bien ici. On pense aussi au merveilleux film américain Bros (sorti cette année) pour sa romance entre deux personnages aux caractères opposés mais aussi pour les complexes liés au physique et aux muscles.

Les deux protagonistes, Álex et Bruno, sont incarnés par les excellents Carlos Cuevas (acteur dans la série #Philo (Merlí), pour les connaisseur.ses, avec sa suite #Philo : Sapere Aude diffusée sur Netflix) et Miki Esparbé. Leur alchimie intense fait qu’on croit à leur histoire. Ils sont secondés par une formidable galerie d’actrices et d’acteurs qui incarnent des personnages tout aussi attachants. D’ailleurs, l’acteur qui joue Ramon (Ramon Pujol) incarnait Álex dans la pièce de théâtre une décennie plus tôt. Barcelone est aussi un personnage à part entière avec plusieurs références à la ville (l’architecte Gaudí, la mascotte des JO de 1992…).

Dotée d’une excellente BO (la chanson « Dopamina » du groupe Veintiuno par exemple), Smiley est une série pop qui s’amuse de l’image et de son cadre, avec l’utilisation récurrente du split screen (l’écran divisé en deux minimum) et de jolies métaphores visuelles (comme le fil rouge dans le dernier épisode). Elle utilise aussi plusieurs références littéraires et cinématographiques, en particulier un classique du cinéma hollywoodien des années 30 qui lie Álex et Bruno (et qu’on vous laissera découvrir). Et puis, la série brille aussi par ses dialogues, avec des moments particulièrement marquants, comme ces deux belles confessions (dont l’une utilisant la bière comme métaphore) dans les derniers épisodes.

Bien qu’un peu cousu de fil blanc (ou rouge haha) parfois, la série est tout à fait charmante et réchauffera votre petit cœur cet hiver tout en vous donnant envie de tomber follement amoureux.se. Sans être indigeste, elle vous fera aussi beaucoup rire et pleurer, et vous donnera à la fois envie de visiter Barcelone et d'apprendre ou de réviser la langue espagnole ! Cela fait beaucoup de bonnes raisons pour regarder ces 8 épisodes de 30 minutes ! Drôle et émouvante, Smiley est en effet parfaite pour la période hivernale et on sera ravi.e.s s’il y a une deuxième saison !


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