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POSE (critique S3)

La série de Ryan Murphy, Brad Falchuk & Steven Canals revient pour une troisième et ultime saison. Un dernier tour de piste pour ses adeptes de la ball culture, Pose est à découvrir en France sur Canal+.

Après deux saisons hautes en émotions et un retard dû à la pandémie de Covid-19, Pose revient enfin pour une troisième et dernière saison. Toute la Maison Evangelista est de retour pour un ultime ballet de sentiments bien placés, de bienveillance pure et d’inclusivité touchante. Dans cette saison plus introspective, moins spectaculaire mais pas dénuée d'attraction, la série s’impose définitivement comme une petite bombe émotionnelle, qui a toujours (eu) le cœur au bon endroit. La faute à ses personnages, qu'on côtoie désormais depuis trois saisons, et qui souffrent autant qu’ils s’aiment, nous parlant à la fois de leurs petits problèmes comme des plus grands maux de la société de l’époque (et d'aujourd'hui). Cette saison, Pose traitera autant d’alcoolisme que d’accès aux soins pour les minorités, de mariages pour tous comme du regard des autres.


À l’aide de deux épisodes qui usent de flash-backs, nous en découvrons un peu plus sur le passé de Pray Tell (Billy Porter), d’Elektra (Dominique Jackson) mais aussi de tous les autres. Dans d’autres épisodes, nous avons le droit à un mariage heureux forcément émouvant entre Angel (Indya Moore) et Papi (Angel Bismark Curiel) ou une relation durable entre Blanca (Mj Rodriguez) et Christopher (Jeremy Pope). Une saison finale forcément plus réflexive, délaissant un petit peu les scènes de représentation de bal pour les troquer contre davantage de moments de douceur certaine, dans une série qui reste un modèle de bienveillance lumineuse, jamais moralisatrice mais toujours très encline à l’étalage de sentiments (dans le plus pur sens du terme). Bouleversante de bout en bout, Pose aura réussi une dernière saison et un dernier épisode qui touchent le cœur pil-poil où il faut.


Tous ces personnages sont beaux. Pas que physiquement. D’une bonté torturée, ils sont magnifiques et magnifiés par une douce photographie et une belle reconstitution de l’époque, simple, honnête et efficace. Ça et là, la série se trouble, littéralement, tant les larmes montent et coulent, où le sens de la famille, du sacrifice et de l’amour est sans pareille. La communauté LGBTQIA+ finement représentée, qui se double des communautés noires et hispaniques, dans un New-York 90’s, c’est ce qu’aura été l’aura de Pose, une série à l’ouverture folle, où les personnages sont sa force de frappe autant que son fer de lance. En plus d'être un constat de cette communauté contre la propagation du SIDA, et un modèle d’inclusion jamais forcée et toujours sincère et honnête. Et en définitive, à l’issue de cette ultime saison, Pose s’annonce à l’image de ses personnages : sublime.

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