Pour ce nouveau PETTRIVIEW, Jofrey La Rosa vous propose de (re)découvrir quatre séries récentes qui l'ont marquées. Pas d'inquiétude, il y en a pour tous les goûts !
Série : Tokyo Vice (à partir du 15 septembre sur Canal+)
Longuement attendue, cette série tirée du roman autobiographique de Jake Adelstein voit enfin le jour, produite en partie par Michael Mann (Heat, Collateral). Le réalisateur américain se charge même de réaliser le pilote, histoire de poser les bases d’une plongée dans les méandres du milieu yakuza dans le Tokyo du début de millénaire. Jake est un reporter étasunien expatrié dans la capitale japonaise, qui trouve un poste dans un journal très prestigieux et qui va jouer des coudes pour changer la façon de voir le journalisme nippon, en même temps qu’œuvrer pour comprendre le système mafieux local. Dans le pilote, on retrouve toutes les obsessions thématiques et formelles de Mann, mais le propos et la mise en scène se délitent un peu par la suite, même si on acquiert une forme sérielle plus classique dans les sept autres épisodes qui composent cette saison 1. Vous l’aurez compris, la fin est ouverte et on ne sait toujours pas si le diffuseur US (HBO Max) veut d’une deuxième saison. Toujours est-il que le quatuor de comédien.ne.s principaux assure, et qu’on a hâte de les retrouver : Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller et Shô Kasamatsu.
Série : Le Flambeau - les Aventuriers de Chupacabra (disponible sur MyCanal)
Deux ans après La Flamme, Jonathan Cohen revient avec une suite à sa série parodique décomplexée. Cette fois, après s’être attaqué au Bachelor (comme l’avait fait Burning Love, la série de Ken Marino dont il a tiré La Flamme), ses auteurs et lui se penchent sur le cas Koh Lanta, avec Le Flambeau. On y retrouve Marc, le pilote débile interprété par JoCo, mais aussi quelques autres têtes croisées dans la “saison 1”, telles que Ana Girardot, Géraldine Nakache, Leïla Bekhti, Camille Chamoux, Pierre Niney, Ramzy Bedia mais aussi… Adèle Exarchopoulos, qui était pourtant morte ! Le casting est complété par les nouveaux venus Gérard Darmon, Jérôme Commandeur, Kad Merad, Laura Felpin, Natacha Lindinger, Jonathan Lambert, Mister V, Thomas Scimeca ou Sébastien Chassagne. Et si on ressent parfois un entre-soi un peu dommage, la série est si généreuse sur les propositions comiques et débiles qu’on est obligé d’adhérer. Et ce malgré un rythme fluctuant et des épisodes et personnages plus drôles que d’autres. Mais au final, et plutôt étonnamment, comment résister à Patoche, l'inénarrable beauf interprété par Kad ?
Série : Barry (saison 3, disponible sur OCS)
L’ancien tueur à gages devenu acteur interprété par Bill Hader revient enfin pour une troisième saison, retardée par la pandémie, et il est dans la mouise plus que jamais ! Démasqué par son prof d’acting Gene Cousineau (Henry Winkler) et trahi par son mentor Fuches (Stephen Root), Barry doit réparer les pots cassés entre sa nouvelle carrière et la situation catastrophique dans laquelle il s’est mis. Sa compagne Sally (Sarah Goldberg) atteint enfin le succès, et Hank (Anthony Carrigan), l’inénarrable parrain tchétchène, fait face au cartel bolivien. Un récit tendu, drôle et incroyablement mené, pour une saison folle d’une série qui s’améliore encore et encore. Pour preuve, comment est-ce possible que Bill Hader devienne peu à peu un des réalisateurs les plus stimulants et doués du moment ? Son travail sur cette saison est si dingue, qu’on a immensément envie de voir ce qu’il va faire sur la prochaine saison, dont il assurera cette fois la mise en scène de l’intégralité des épisodes.
Série : The Offer (mini-série)
Une mini-série revenant sur le making-of du Parrain ? Euh, oui, évidemment que je suis client !! Qui plus est avec Miles Teller, Juno Temple et Giovanni Ribisi, et (en partie) réalisée par Dexter Fletcher, le réalisateur du génial Rocketman ? Euh oui, d’autant plus !! Dans une dizaine d’épisodes rondement menés, on assiste à la bataille du producteur Al Ruddy pour produire le chef d’œuvre de Francis Ford Coppola, interprété par Dan Fogler (Les Animaux Fantastiques). Tirée des mémoires de ce producteur d'un autre temps, cette mini-série accessible montre avec malice comment la production a galéré et s’est même mis la mafia dans la poche pour arriver à ses fins. Toutefois, on peut lui reprocher un certaine complaisance vis-à-vis de certains personnages de cette histoire folle, et d'autres plus sacrifiés... Mais reste une série limitée sympa et bien foutue, plus que réellement incroyable, parfois un peu molle, mais grandement recommandable pour celles et ceux que ça intéresse !
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