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HOW I MET YOUR FATHER (critique S1)

Huit ans après la fin de la série culte How I Met Your Mother, un spin-off simplement nommé How I Met Your Father voit le jour sur Hulu (et Disney+ chez nous). Qu’est-ce que donne donc cette première saison ?

Si How I Met Your Mother avait ses défauts, la série appliquait un affect particulier avec ses spectateurs, comme beaucoup de sitcoms évoluant autour d’un groupe d’amis (type Friends, New Girl, etc.). Mais la série déployait surtout un humour imparable, des running gags géniaux et une narration (d)étonnante. Un concept très bien exploité durant 9 saisons, sur 208 épisodes. Un gros morceau, qui faisait mouche immédiatement. Mais la fin a beaucoup été décriée, pourtant à tort, puisque assez logique et surtout assez belle. C’était il y a déjà huit ans, et l’appel du pognon sur un concept connu et une marque gage de caution étaient trop tentant. How I Met Your Father est donc développée, pour sortir directement sur la plateforme Hulu aux États-Unis, sur Disney+ dans nos contrées. Isaac Aptaker et Elizabeth Berger sont chargés de mener à bien le projet, toujours produit par les têtes pensantes de la série originale : Craig Thomas, Carter Bays et Pamela Fryman. Le casting regroupe uniquement des petits nouveaux de l’univers, mais parfois avec des noms connus : Hilary Duff, Kim Cattrall, Chris Lowell, Francia Raisa, Tom Einsley, Tien Tran, Suraj Sharma et Josh Peck. Mais bon, est-ce que c’est réussi pour autant ?


Bah pas vraiment hein. La série se veut éminemment actuelle, quitte à être un peu boomer sur les bords. En effet, ses personnages à l’orée de la trentaine galèrent un peu dans un monde pas forcément adapté à leur bonté. Le récit navigue entre les applis de rencontre, les déceptions amoureuses et les difficultés professionnelles de notre époque, sans pour autant en saisir l’essence ou les subtilités. La faute à des intrigues trop classiques et mielleuses, un humour trop gentillet et des personnages au premier abord peu attachants. Si on s'habitue peu à peu à elles et eux au cours de cette première saison, Sophie et ses ami.e.s sont tour à tour agaçants, clichés, ou particulièrement insipides. Mais les choses s’arrangent en cours de saison et vers la fin, on se prend d'affection pour ces jeunes gens, parce que de la nuance est apportée à leurs aspirations, à leurs relations, à leurs interactions. Mais au départ, ce n’était pas gagné.

Le problème principal de la série, c’est qu’elle essaye d’être ultra actuelle tout en ayant une forme de sitcom qui fait vraiment datée. En gros, j’ai eu vraiment l’impression de regarder 10 épisodes de ce meme bien connu…

Mais ceci étant dit, les derniers épisodes sont plus réussis, parfois même touchants, et du coup l’humour (qui reste du même ordre) fonctionne davantage. Sans toucher les étoiles, mais c’est plus agréable à regarder. On remarque que beaucoup de tropes d’histoires d’amour sont représentées : relation à distance, couple fiancé préparant son mariage, un personnage homosexuel, des rencontres sur une appli, couple dont un est expatrié, un largué durant des fiancailles… Bref beaucoup de choses très codifiées. Peu de place donc à l’originalité. Mais bon après un regain d'intérêt en fin de saison, on peut espérer que la deuxième sera plus digeste, puisqu'une vingtaine de nouveaux épisodes ont d’ores et déjà été commandés. Affaire à suivre donc.

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