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Noémie Contant

CULT OF THE LAMB (critique)

Succès surprise de l’été, le jeu vidéo Cult of the Lamb vous propose de mener une secte à la gloire de… l’agneau sacré ! Avez-vous deux minutes pour en parler dans notre test ? Avis de Noémie Contant sur PETTRI.

Et mon culte, c’est de l’agneau ?


Aaah l’été, ses magasines aux dossiers grivois, ses marques de maillot, ses zones qui ont, une fois de plus, échappé à la crème solaire et ses jeux vidéo de… culte satanique ?!

Eh oui, en août le studio Massive Monster a décidé de frapper un grand coup avec Cult of the Lamb, histoire de cet innocent petit agneau prêt à être sacrifié mais sauvé au dernier moment par une entité mystérieuse, Celui qui attend. Le prix de ce sauvetage ? Oh pas grand-chose, juste de monter un culte à son nom. Et de tuer les quatre dévots du royaume afin de faire monter Celui qui attend sur le trône. Une bagatelle, en somme.

Pour cela, il vous faudra traverser le pays et batailler sévère. Ces batailles s’effectueront dans la pure tradition du roguelike, avec des donjons générés procéduralement, des armes et des pouvoirs s’améliorant à chaque mort, des trouvailles le long des donjons… On peut par exemple penser à une version satanique d’un autre jeu à succès récent, Hadès. Mais cela va au-delà des batailles perpétuelles : ces phases de donjons vont vous permettre également de ramener de quoi faire prospérer votre culte !


Occupe-toi de ton culte !


Car là est la grande spécificité de Cult of the lamb : le jeu alterne entre ces phases de roguelike mais a aussi un aspect gestion-survie. Tout comme un berger n’est rien sans son troupeau, votre agneau n’est rien sans ses adeptes. Il va ainsi falloir penser à eux, leur construire des bâtiments, au début ramasser beaucoup de déjections pour éviter que la maladie s’empare du camp, les nourrir, gérer les éventuels conflits et demandes… Vous avez la possibilité chaque jour de prononcer un serment, permettant d’augmenter la foi de vos adeptes et générer assez de dévotion pour débloquer des pouvoirs supérieurs ou des améliorations pour le camp. Vous pouvez également promulguer des doctrines, faisant ainsi de vous un gourou plus ou moins magnanime. Tout cela va vous permettre de faire prospérer votre culte et à travers cela, de renforcer vos pouvoirs nécessaires à l’accomplissement de votre mission sacrée.

Le culte entre deux chaises


L’alternance entre ces deux missions risque de vous rendre la tâche un peu compliquée : des évènements vont se passer au camp lorsque vous n’y êtes pas, alors que le but du jeu est bien d’avancer sur les quatre boss à battre. Il peut être ainsi un peu déstabilisant de passer de l’un à l’autre, voire donner l’impression de ne pas aller assez loin dans un sens ni dans l’autre. Pour autant, l’originalité du concept mérite d’être soulignée, de même que l’humour et la direction artistique du jeu. Elle peut cependant manquer de précision en combat, où l’on se retrouve parfois à taper un peu dans tous les sens et ne pas bien comprendre le timing des actions.


Culte béni


En dépit de ces quelques défauts, Cult of the lamb se révèle être une expérience très fun et d’une grande originalité, avec une mécanique très accessible à tous·tes. Surtout si vous avez des petites tendances dictatoriales et/ou un besoin de vous venger de vos ennemis à coups de marteau bien placés. Je ne juge pas.


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