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PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE (critique)

Dernière mise à jour : 17 nov. 2022

Nous concluons enfin notre rétrospective de la trilogie Pirates des Caraïbes de Gore Verbinski, avec ce troisième volet de la saga menée par Jack Sparrow. Jusqu’au bout du monde est un divertissement ambitieux que Jofrey La Rosa a revu pour PETTRI.

On avait laissé Jack Sparrow (Johnny Depp) aux mains du Kraken contrôlé par Davy Jones (Bill Nighy) d’un côté, Will (Orlando Bloom) et Elizabeth (Keira Knightley) d’un autre, entourés de nos affreux pirates, qui retrouvaient Barbossa (Geoffrey Rush). Le deuxième film avait tout du premier, en plus fort : plus d'aventures, plus d’humour, plus de romance, plus de spectacle, plus d’effets spéciaux. En résultait un divertissement haut de gamme et ne semblant pas avoir de limites quant à la richesse visuelle et une énergie narrative communicative. On retrouve dans ce troisième volet tout cela, mais les enjeux semblent insurmontables, et les causes perdues. Peu importe, parce qu’à la fois les personnages et le metteur en scène sont menés par un scénario foisonnant, faisant la part belle aux folles séquences d’action, que ce soit sur la terre ferme ou en eaux troubles.


Tout semble un peu plus cafouilli, dans une trame où l'on sent le work in progress constant où on raccroche les wagons, mais le film est néanmoins cohérent, toujours drôle et généreux, et bien souvent impressionnant. Ses scènes d’action, parfaitement exécutées, sont vraiment réussies, le climax est tellement spectaculaire et foisonnant qu’il met au tapis beaucoup de la concurrence, en ayant pourtant pas l’air d’en faire des caisses. La faute à une mise en scène de Gore Verbinski toujours claire et faite avec goût, une musique originale épique de Hans Zimmer, une photographie toujours géniale de Dariusz Wolski et un acting encore une fois au top. C’est enlevé et grandiose. Un plaisir de chaque instant.


L’impression de voir un accomplissement de blockbuster. Et pourtant, c’est de loin le film le plus sombre et crépusculaire de la trilogie. Il s’ouvre sur des pendaisons à gogo, dont celle d’un enfant (!), on y voit des headshots et même un meurtre de Davy Jones graphique (ses tentacules, quelle horreur…). Le film ose jouer avec sa classification de censure, sans pour autant oublier qu’il est avant tout un film pour enfants et adolescents. Toutes les choses mises en place dans Le Secret du Coffre Maudit doivent ici trouver une résolution, et c’est le cas, dans une durée étendue à 2h48 de métrage, qui donne elle aussi un sentiment d’ampleur. Depp est toujours génial dans son personnage désormais culte de Jack Sparrow, Bloom aussi avec Will Turner, mais c’est bel et bien le film de Knightley et de sa Elizabeth Swann. Elle brille, belle en diable, se bat, aime, est animée d’une flamme scintillant haut dans le ciel étoilé du château de Disney. Le film est une merveille de divertissement, à l’image de cette trilogie, qui sera ensuite bien moins réussie, au travers d’un quatrième et cinquième volets sans Will et Elizabeth… mais aussi sans le véritable auteur de cette saga, Gore Verbinski. Une bien belle erreur.

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