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La rédaction PETTRI

PETTRI'S GEMS #29 (spécial Halloween)

Avec les PETTRI's GEMS, découvrez une liste de pépites de films méconnus, peu reconnus ou des classiques oubliés pour les curieux·ses en quête de découvertes filmiques ! Cette semaine, on a décidé de fêter Halloween en vous parlant de quatre films d'horreur, pour tous les goûts !



THE LAST HOUSE ON THE LEFT (La Dernière Maison sur la gauche, 1972, Wes Craven)

Premier film d’un auteur majeur du film d’horreur, La Dernière Maison sur la gauche est un immense film souvent mis de côté dans la filmographie de Wes Craven. Pourtant, ce film brut de décoffrage offre une brutalité sans pareille et un malaise constant au spectateur, dans la grande tradition du film du début des années 1970. Dans ce film, on assiste au classique rape-and-revenge mais à la sauce Craven, qui s’est inspiré de La Source de Bergman, avec une violence rare, de tous les instants. En résulte un film culte et dérangeant, à ne pas mettre devant tous les yeux, mais à voir absolument pour toute personne adepte d'expérience cinématographique intense.



THE HOUSE OF THE DEVIL (2009, Ti West)

Dès les premières secondes de cette production de 2009 par Ti West, auteur américain indépendant des réussis In a Valley of Violence et The Sacrament, qui évolue autour des cercles mumblecore*, on sent qu’on ira à contre-courant. À contre-courant des tendances horrifiques de l’époque, de l’esthétisme et du ton du genre, que ce soit de ses contemporains, comme aujourd’hui. Avec un grain pellicule assumé (et exagéré?) et un style très 70’s, West distille un thriller surnaturel plus proche de L'Exorciste que des productions remplies de jumpscares idiots ou de gore dégueu qui fleurissaient à l’époque, quand bien même West deviendra un collaborateur régulier d’Eli Roth (Cabin Fever, Hostel). Ici, on croise entre autres Greta Gerwig et Tom Noonan, dans un récit lancinant à la fois flippant et dérangeant, dans un écrin des plus magnifiques. On n’en dira pas plus : perle rare.


*courant américain très indépendant et centré sur les auto-fictions qui officiait principalement entre 2005 et 2015, dont les fers de lance sont Joe Swanberg, Greta Gerwig, Lena Dunham, Andrew Bujalski, les frères Duplass...



MY SOUL TO TAKE (2010, Wes Craven)

Après vous avoir conseillé son premier film, voici son avant-dernier. My Soul to Take souffre d’une réputation qu’il ne mérite pas du tout. Mais alors pas du tout. Sorti à peine six mois avant son ultime film, le quatrième volet de Scream, ce slasher rejoue et rebat les cartes d’un genre que son auteur a pourtant contribué à codifier et a déjà redynamisé une fois, mais avec une puissance et un émoi presque juvénile, alors que Craven a alors 70 printemps. Mais sa mise en scène et son écriture ciselée ne semblent plus avoir de limites et il réalise avec My Soul to Take une petite bombe illisible et géniale, dans laquelle on ressent toutes les aspérités et âpretés d’un genre qu’il faut encore une fois sauver. Et Craven, en bonne figure artistique messianique toute puissante, s’attelle à la tâche avec un panache réjouissant, et une certaine idée du bon goût. Une prouesse horrifique, rien de moins.



THE CABIN IN THE WOODS (La Cabane dans les Bois, 2012, Drew Goddard)

Longtemps mis de côté par le studio, ce premier film de Drew Goddard, fréquent collaborateur de Joss Whedon (Buffy, Avengers), qui officie ici au scénario et à la production, The Cabin in the Woods a pourtant toutes les qualités d’un film d’horreur 2.0, post-méta et fourbe. Film de petits malins, on assiste au premier abord à tous les archétypes du slasher où des jeunes gens vont passer le weekend dans la cabane dans les bois du titre. Tou.te.s sont clichés au possible, mais évidemment un twist vient secouer les dynamiques et rouages des codes du genre. Le film part alors en couille, jusqu’à un final tout bonnement jouissif et fou. Petite bombe.

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