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PETTRI'S GEMS #24

Chaque semaine, PETTRI vous concocte une liste de pépites de films méconnus, peu reconnus ou des classiques oubliés pour les curieux·ses en quête de découvertes filmiques !

Cette semaine, à l'occasion du mois des fiertés (Pride Month), on a voulu de nouveau vous recommander de superbes films célébrant la communauté LGBTQIA+ (sans fins tragiques, promis !) ! On en a sélectionné non pas 3 mais bien 5 et on s’est focalisé·es sur les convergences de différents aspects, qu’ils soient communautaires, politiques ou sur les discriminations. Malheureusement on n’a trouvé trop peu de portraits de la bisexualité (Stage Beauty,…), de l’intersexualité (XXY (2007)) et de l’asexualité (le personnage de Todd Chavez dans la série BoJack Horseman)…


PRIDE (2014, Matthew Warchus)


En plein mouvement de grève des mineurs en 1984, un groupe de gays et lesbiennes veut apporter son soutien, notamment à un petit village du Pays de Galles. Toutes les causes sont importantes et peuvent se soutenir entre elles, c’est le très beau message que fait passer ce film typiquement british, soit très ancré socialement, très drôle et surtout très juste et positif. Qui plus est porté par un casting magique : Bill Nighy, Imelda Staunton, George MacKay (qui explosera ensuite dans 1917), Ben Schnetzer, Andrew Scott, Dominic West, Paddy Considine… Inspiré d’une histoire vraie, ce feel-good movie se revoit aussi souvent que possible !



DÉSOBÉISSANCE (DISOBEDIENCE, 2018, Sebastián Lelio)


Ronit revient enterrer son père rabbin dans sa communauté juive orthodoxe du nord de Londres qu’elle a quitté il y a des années. Elle revoit Dovid et Esti, ses amis d’enfance, maintenant mariés. Magnifique film sur le désir, les traditions et la transgression, avec trois acteurs en état de grâce : Rachel Weisz, Rachel McAdams et Alessandro Nivola. Après Une femme fantastique, Sebastián Lelio nous offre à nouveau un grand film, à la fois intimiste et bouleversant, aux tonalités volontairement grises, hanté par la chanson de The Cure, « Love Song ».




TANGERINE (2015, Sean Baker)

Filmé à l’iPhone 5 avec un filtre mandarine (qui donne son titre au long-métrage) dans le quartier Tinseltown de Los Angeles, cet ovni raconte les aventures de Sin-Dee et Alexandra, prostituées afro-américaines transgenres. Après une courte peine de prison, Sin-Dee sort et retrouve son amie Alexandra qui lui révèle que son petit ami l'a trompé. Elle décide alors de le confronter. Auréolé de nombreux prix dans le circuit indépendant (notamment le Prix du Jury à Deauville), ce film traite de la condition de misère des prostituées transgenres et afro-américaines avec une énergie volcanique et un bagou rare, porté par deux actrices non-professionnelles géniales : : Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor.



SAVING FACE (2004, Alice Wu)

Wil, jeune New Yorkaise sino-américaine et lesbienne, vit avec sa mère enceinte et essaye de concilier sa vie professionnelle, sa vie privée et la pression exercée sur elle et sa mère par la communauté chinoise. Produit par la société de Will Smith, ce premier long-métrage d’Alice Wu est un petit bijou, portrait de la société chinoise new-yorkaise, avec le conflit entre tradition et modernité. Michelle Krusiec est épatante (on la reverra plus tard dans la mini-série Hollywood de Ryan Murphy), tandis que l’incroyable Joan Chen (l’inoubliable Josie de Twin Peaks) vole toutes ses scènes. Alice Wu devra attendre de longues années avant de réaliser son 2e long-métrage, Si tu savais (The Half of it, sur Netflix), une autre pépite !



AU PREMIER REGARD (HOJE EU QUERO VOLTAR SOZINHO/THE WAY HE LOOKS, 2014, Daniel Ribeiro)

Leonardo est un lycéen aveugle. Sa mère le surprotège et il tente tant bien que mal de vivre de façon indépendante avec l’aide de sa meilleure amie Giovana. Lorsque Gabriel, un nouvel élève, arrive dans sa classe, Leonardo éprouve de nouvelles émotions. Le réalisateur adapte son court-métrage en long et c’est une belle réussite. Dans des teintes bleues-grises pastelles, ce film brésilien raconte une jolie histoire d’amitié, d’amour et d’émancipation avec beaucoup de douceur dans sa réalisation et des comédien·nes merveilleux·ses. Impossible après l’avoir vu d’écouter « There’s too much love » de Belle & Sebastian sans avoir un immense sourire, c’est l’effet de ce film solaire !

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