Chaque semaine, PETTRI vous concocte une liste de pépites de films méconnus, peu reconnus ou des classiques oubliés pour les curieux.ses en quête de découvertes filmiques !
THE GIRL CAN’T HELP IT (La Blonde et moi, 1956, Frank Tashlin)
Réalisé en 1956 par Frank Tashlin pour la Fox, La Blonde et moi est (déjà) une réflexion sur la nature de la femme-objet et du sex-symbol, ici interpretée par Jayne Mansfield. Elle joue une épouse en devenir, qui se voit utilisée par son fiancé Marty (Edmond O’Brien) pour devenir une vedette de la chanson. Ce dernier engage pour cela un agent alcoolique nommé Tom (Tom Ewell) qui se rend vite compte que la jeune chante completement faux et n’aspire qu’à une vie de femme au foyer. De ce postulat prometteur, Tashlin tire une comédie de moeurs géniale, tournée dans un Technicolor utilisant à fond son esthétique et ses innovations (le Cinémascope) pour célébrer puissamment la rock’n roll et sa culture, au travers de titres de Little Richard, Gene Vincent, Fats Domino ou The Platters.
MANHUNTER (Le Sixième Sens, 1986, Michael Mann)
Cinq ans avant Le Silence des Agneaux, Le Sixième Sens (Manhunter) mettait pour la première fois à l’écran une adaptation de la saga littéraire de Thomas Harris concernant le Dr Hannibal Lecter (ici appelé Lecktor, pour une raison inconnue). Derrière la caméra, c’est le génie Michael Mann (Heat, Le Dernier des Mohicans), qui sortait de l’échec cuisant de La Forteresse Noire (The Keep) et du succès télé de Miami Vice (Deux Flics à Miami). Devant, c’est Brian Cox qui prête ses traits au grand méchant, tandis que le héros de ce film policier revient à William Petersen, dans un polar suave et sublimement éclairé par Dante Spinotti, fidèle du réalisateur. Tendu et réflexif, ancré dans son époque et crasseux, un film qui va comme un gant à son auteur, qu’on oublie trop souvent de citer aux côtés des autres thrillers du grand Mann.
VIVA LAS VEGAS (L’Amour en quatrième vitesse, 1964, George Sidney
Une romance avec Elvis Presley, vraiment ? Et bien oui. Viva Las Vegas est un film important pour la star du rock’n roll, mais aussi pour son réalisateur George Sidney (Scaramouche, Pépé, Show Boat), ainsi que pour Ann-Margret (Bye Bye Birdie, Made in Paris), qui fait face au King. Au-delà de l’histoire d’amour somme toute assez classique, c’est des scènes de danse mémorables et sexy en diable avec un couple magnifique, des chansons rock étendards et des couleurs vives et pastels partout, qui font de Viva Las Vegas un super film témoin d’une époque et qui, comme son sujet, file à 100 à l’heure.
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