À la veille de la sortie de Mission Impossible – Dead Reckoning Part One, notre rétrospective Tom Cruise s’achève aujourd’hui avec le sixième volet des aventures d’Ethan Hunt : Mission Impossible – Fallout sorti en 2018. Avis de Pauline Lecocq sur PETTRI.
Synopsis : Après le terrible échec d’une mission, Ethan Hunt, son équipe de l’IMF (Impossible Mission Force) et quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre.
Christopher McQuarrie est toujours à la barre depuis son arrivée sur Rogue Nation, l’opus précédent et signe de nouveau le scénario et la réalisation. D’ailleurs il révéla en 2018 au moment de la sortie de ce film avoir été script doctor sur le 4e opus (Ghost Protocol), ce qui explique peut-être pourquoi il a géré la franchise ensuite, en plus d’avoir travaillé avec Tom Cruise sur le très bon Jack Reacher (2012).
Fallout est la suite directe de Rogue Nation située deux ans plus tard, après la capture de Solomon Lane (Sean Harris). Les 15 premières minutes sont extrêmement denses avec beaucoup d’informations (les « Apôtres », John Lark etc.), ce qui peut décontenancer à la première vision mais c’est plus clair quand on revoit le film.
Trois nouveaux personnages font leur apparition : l’agent de la CIA August Walker incarné par Henry Cavill (impérial et culte avec sa moustache et son flex du poing dans la scène de bagarre dans les toilettes du Grand Palais !) et Erika Sloane (la royale Angela Bassett) à la tête de la CIA, puisque Hunley (Alec Baldwin) devient secrétaire à la Défense et donc directeur de l’IMF. D’autre part, c’est l’introduction de la Veuve blanche (White Widow) interprétée par Vanessa Kirby (incroyable en princesse Margaret dans les deux premières saisons de The Crown, puis dans le film Pieces of a woman).
Du côté des « anciens », on retrouve tous les personnages qu’on aime (oui, même Hunley), que ce soient les géniaux Luther (Ving Rhames) et Benji (Simon Pegg), la toujours aussi mystérieuse Ilsa Faust (magnétique Rebecca Ferguson) et l’action man Ethan Hunt (Tom Cruise). Il y a même le retour de Julia (Michelle Monaghan) ! Tous ? Eh bien malheureusement non car Jeremy Renner ne revient pas en William Brandt alors que c’est bien lui qui avait la première et la dernière réplique de Rogue Nation… Volait-il un peu trop la vedette à Tom Cruise pour ne pas être dans le volet suivant (alors que le personnage d’Alec Baldwin, lui, revient) ? Que nenni ! En vérité, l’acteur était retenu sur les tournages successifs des films Avengers Infinity War et Endgame et n’a pas pu se libérer pour le tournage de Fallout. Quel dommage cependant de ne pas le retrouver dans cet opus ! Côté casting, on notera aussi l’appartition de Wes Bentley qui fait bien plaisir (le lycéen dans American Beauty).
En continuant de parler de nucléaire avec le MacGuffin des trois charges de plutonium à récupérer, Christopher McQuarrie explore nos angoisses contemporaines avec réussite. Niveau mise en scène, on adore la façon dont il étire les scènes d’action pour en faire des scènes grandioses et monumentales : la bagarre dans les toilettes du Grand Palais à Paris, la course-poursuite dans les rues parisiennes (bien que pas complètement réaliste car non l’Opéra Garnier n’est pas à côté de l’Arc de Triomphe mais on chipote !), la séquence finale en hélicoptère pour n’en citer que quelques-unes.
Avec ce déluge d’action, le film n’en oublie pas quelques moments d’émotion bienvenus (l’humour étant absent de cet épisode). On pense aux retrouvailles entre Ethan et Julia bien sûr, mais également au magnifique monologue de Luther (où Ving Rhames impressionne) qui devient véritablement l’un des personnages les plus attachants de la saga (car Ethan Hunt reste un peu inaccessible quand même).
Repoussant les limites de l’action et de la durée (il dure quasiment 2h30, soit l’opus le plus long !), ce sixième volet devient à sa sortie en 2018 le plus grand succès d’un film de la franchise (791 millions de dollars récoltés au box-office mondial). À titre personnel, je dois dire que plus je le revois et plus je l’apprécie ! C’est en effet un film-somme de la saga, avec des références aux trois films précédents, des séquences d’action ébouriffantes, une histoire qui se tient, d’excellents rebondissements. Mission Impossible – Fallout est donc clairement l’un des meilleurs épisodes de cette franchise si divertissante dont on attend le prochain volet avec grande impatience (et c’est un euphémisme) dès demain dans les salles de cinéma !
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