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Pauline Lecocq

MISSION: IMPOSSIBLE (critique)

Dernière mise à jour : 6 juin 2023

PETTRI poursuit sa rétrospective Tom Cruise et s’attarde aujourd’hui sur le premier volet de ce qui va devenir l’une des plus célèbres sagas du cinéma, continuant encore et toujours de nous émerveiller : Mission: Impossible. Avis de Pauline Lecocq.

Synopsis : Les membres d'un commando de la CIA sont envoyés à Prague avec pour mission d'appréhender, lors d'une réception dans l'ambassade américaine, un espion ennemi qui s'apprête à dérober une disquette contenant la liste secrète des agents en Europe centrale. Seulement ils ignorent que la CIA, persuadée que le commando est infiltré par une taupe, a envoyé une seconde équipe sur place...


On ne présente plus la saga Mission: Impossible, autre fer de lance du cinéma d’action et d’espionnage à l’instar de James Bond, summum de fun et de grands moments de cinéma menés tambour battant en salles depuis 27 ans (oui, oui !). En effet, ce premier volet date de 1996 et adapte la série télévisée à succès des années 60-70. On y retrouve la musique culte du générique, des masques, des gadgets, des espions et la fameuse phrase "Votre mission si vous l'acceptez...".

Si ce premier volet marque autant les esprits, c’est qu’il est réalisé par un ponte du thriller, Brian De Palma bien sûr, qui a prouvé qu’il était le digne héritier d’Alfred Hitchcock en termes de suspense et de mise en scène. Celle-ci est bien présente avec des cadrages savamment composés (voire penchés) et une lumière sublime avec beaucoup d’ombres. On sent l’influence d’Hitchcock et de films d’espionnage comme Le Troisième Homme de Carol Reed. Le long-métrage devient ainsi quelque peu un hommage à ces grands films, mais est aussi dans la continuité de ces œuvres, tout cela pour notre plus grand bonheur.

Plus court que ces suites (le film ne dure qu’1h50), ce premier volet mise sur l’efficacité avec une intrigue rondement mené, des scènes d’action impressionnantes, des retournements de situation et des trahisons, de l’espionnage, une équipe soudée, bref tout ce qui est et fera le sel de cette saga !

On en retiendra trois moments aux images qui imprégneront vos rétines : Tom Cruise suspendu dans une salle avec des capteurs, l’acteur fuyant un aquarium géant qui explose, et la séquence finale SUR un train en mouvement.

Au casting, Tom Cruise campe pour la première fois celui qui deviendra son personnage fétiche, Ethan Hunt. Son insolence et sa détermination (récurrence depuis son Maverick de Top Gun) en font un personnage immédiatement attachant. Il est entouré d’excellent.e.s acteur.ice.s (on retrouve même deux Frenchies au générique !) : Ving Rhames, Jon Voigt, Emmanuelle Béart, Jean Reno, Henry Czerny, Kristin Scott Thomas, Vanessa Redgrave (même Emilio Estevez fait une apparition)…

Le twist scénaristique final fera hurler les aficionados de la série, mais le film fonctionne comme il est, soit un mélange parfait entre action et espionnage, sans l’aspect séduction entre les personnages qui serait dans le cahier des charges d’un film James Bond (là où le deuxième volet de M:I fautera à mon goût). La série de films Mission: Impossible n’est pas 007 et c’est tant mieux. Elle est un exercice fun, quelque peu teintée de froideur dans ce premier film pour l’aspect espionnage et presque une ambiance de guerre froide, teintée de paranoïa. Et c’est un pur plaisir à voir et à revoir !


Rendez-vous la semaine prochaine sur PETTRI pour le deuxième volet signé John Woo chroniqué par mes soins !


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