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LOVE ACTUALLY (critique)

Love Actually est sorti il y a 18 ans ce jour. Sommet de rom-com écrit et réalisé par Richard Curtis (scénariste de 4 mariages et 1 enterrement et Coup de foudre à Notting Hill), il est aujourd'hui un film culte. Pauline Lecocq revient dessus à cette occasion.

Difficile d’écrire sur un film si connu et aimé, sans doute l’ultime comédie romantique de Noël pour beaucoup. Les rediffusions en ont fait un classique, que ce soit en France ou de l’autre côté de l’Atlantique. D’ailleurs, on peut penser que ce film choral romantique par excellence a ensuite inspiré Hollywood pour Valentine’s Day et Happy New Year, tous deux réalisés par feu Garry Marshall.

Premier film de Richard Curtis en tant que réalisateur (il est connu comme étant le scénariste de 4 mariages et 1 enterrement, Coup de foudre à Notting Hill et Bridget Jones), il a par la suite mis en scène (tout en les écrivant) Good Morning England et peut-être son chef d’œuvre, Il était temps (About time).

Chaque histoire relate une forme d’amour (filiale, amoureuse, amicale ou autre), certaines sont un peu mises de côté parfois mais on adhère particulièrement au segment dédié à Laura Linney, très touchante en femme timide et triste. Le temps est de nouveau utilisé à bon escient par Curtis qui utilise d’une certaine façon la règle des trois unités théâtrale (temps, lieu et action) : nous sommes à Londres (à une exception près) au moment de Noël et tout tourne autour de cet événement. Contrairement à ses autres scénarios, ici la timeline est très resserrée puisque le film (et son compte à rebours) démarre 5 semaines avant le 25 décembre.

Le film permet de réunir la crème de la crème des acteurs britanniques et internationaux (Alan Rickman, Emma Thompson, Liam Neeson, Colin Firth, Hugh Grant, Laura Linney), d’en confirmer certains (Keira Knightley, Rodrigo Santoro), mais a en plus permis de mettre sur orbite un grand nombre d’acteurs, que ce soit la révélation Bill Nighy en vieux chanteur démodé, Thomas Brodie Sangster (Le labyrinthe, Game of Thrones) en garçon amoureux… Et aussi Andrew Lincoln, qui est présent dans LA scène la plus connue du film (la fameuse scène des pancartes) et jouera un autre rôle romantique dans le film français L’Arnacoeur avant de se faire pousser la barbe et d’aller en découdre avec les morts-vivants dans la série The Walking Dead. De la même façon, la carrière cinématographique de Chiwetel Ejiofor a par la suite explosé avec 12 years a slave. Keira Knightley (seulement 17 ans au moment du tournage) était en train de confirmer son début de carrière fulgurant après Joue-la comme Beckham et Pirates des Caraïbes. Les actrices Martine McCutcheon et Lúcia Moniz, toutes deux chanteuses à la base, sont merveilleuses. Notons l’apparition de l’éternel comparse de Richard Curtis (il a co-créé Mr. Bean avec lui) : Rowan Atkinson en vendeur perfectionniste. Enfin, beaucoup de gens ont découvert Martin Freeman (alors seulement connu pour la version anglaise de la série The Office) en doublure corps de scènes de sexe, avant qu’il ne devienne John Watson et Bilbo Baggins. Toutes et tous s’en donnent évidemment à cœur joie et sont parfait.es !

Pour finir, soulignons la belle partition musicale de Craig Armstrong et l’utilisation très réussie des chansons, par exemple « Love is all around » (utilisé dans 4 mariages et 1 enterrement) devient « Christmas is all around » (il faut voir le clip qui est hilarant) et la reprise de « All I want for Christmas is you ». De plus, on se délecte toujours évidemment de l’autre scène culte du film : la danse de Hugh Grant dans les appartements de Downing Street sur « Jump for my love » des Pointer Sisters.

A noter que la suite de Love Actually a été spécialement créée pour le Red Nose Day, un téléthon très populaire en Angleterre ayant lieu en mars et organisé tous les deux ans par l’association caritative Comic Relief (co-créée par Richard Curtis afin d’aider les enfants dans le besoin et combattre la pauvreté dans le monde). Ainsi, dans cette suite de 15 minutes (et 17 minutes pour la version US) diffusée en 2017, on voit avec bonheur ce que sont devenus les personnages. Red Nose Day a aussi fait la suite de 4 mariages et 1 enterrement (film également écrit par Curtis) en 2019 et c’est une réussite !

Pour conclure, on regrettera peut-être que le personnage de Colin (Kris Marshall) soit juste obsédé par l’idée d’avoir des relations sexuelles (segment le plus faible du film), mais même si Love Actually est ultra romantique et peut-être trop sucré parfois, on y revient quand même avec grand plaisir car la romance et la comédie n’ont jamais fait aussi bon ménage (et puis quelques scènes très émouvantes viennent également nous bouleverser, on pense notamment à Emma Thompson en train de refaire un lit en écoutant Joni Mitchell). On recommande de voir le film en VO pour l’accent british délicieux, et également de regarder les scènes coupées sur le DVD avec la présentation de Richard Curtis, car le film possédait d’autres histoires touchantes dans son scénario original.

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