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LES ANIMAUX FANTASTIQUES - LES CRIMES DE GRINDELWALD (critique)

Dernière mise à jour : 15 sept. 2022

Nous poursuivons encore une fois cette semaine nos MARDI POTTER avec la suite des Animaux Fantastiques, toujours dans l'Univers d'Harry Potter, nommée cette fois Les Crimes de Grindelwald. Après la déception du premier volet, J.K. Rowling et David Yates arriveront-ils à redresser la barre ? La réponse est évidemment sur PETTRI !

Dans ce deuxième volet de la saga dérivée du Wizarding World de J.K. Rowling, nommée Les Animaux Fantastiques, David Yates pousse les potards à fond. Suite à la déception que fût le premier film, très scolaire et brouillon, plus que raté, le réalisateur qui s’épanouit dans l’univers depuis le cinquième volet d’Harry Potter tente plus de choses avec Les Crimes de Grindelwald, et marque de fait un peu plus de points. Toujours mené par Eddie Redmayne et Katherine Waterston, le film trouve un ton plus juste, là où il ne gagne pas forcément en fluidité, toujours contrit dans un amas de storylines balourdes. On a encore l’impression de suivre plusieurs films à la fois, entre une suite aux Animaux Fantastiques, un prequel sur Dumbledore, un drame sur Croyance, le tout avec des flash-backs sur la relation compliquée entre Norbert et Leta. Bref, c’est le bordel. Mais moins le bordel que le premier. Au moins, le film a l'intelligence d'assumer son statut de prequel.


Doté de purs moments de magie ultra visuels et beaux (l’évasion de Grindelwald, la danse à laquelle assiste Leta, Croyance faisant voler son pouvoir abstrait au-dessus des bâtiments haussmanniens), le film semble moins embourbé dans un récit vide. Il a quelque chose à raconter. Il ne le fait pas encore excellemment bien, mais il y a du mieux, il faut le reconnaître. J.K. Rowling est toujours seule au scénario - on le rappelle, ce n’est pas son métier - et ce n’est pas d’une fluidité dingue. Le rythme est mou du genou, mais au moins, Yates prend son temps pour installer un véritable récit, avec un début (laborieux), un milieu (mou) et une fin (plus intéressante), et ce même si les digressions et la construction plombent un peu le film. Si on retrouve un peu de cohérence par endroit (l’utilisation du thème musical-phare placé au bon moment de la découverte de Poudlard), là où il en perd à d’autres (Minerva McGonagall qui n’est pas censée être là à cette époque), le film revient en Europe, à Londres puis à Paris, et c’est un changement honorable (les producteurs voulant visiter une ville différente à chacun des cinq volets qui formeront la saga).


Comme d’habitude, Johnny Depp en fait des caisses. Eddie Redmayne un peu moins que dans le premier. Mais celle et celui qui étonnent dans ce volet, c’est Zoë Kravitz et Ezra Miller, tous deux très biens, sobres et justes. Celui qui gère bien plus, c’est David Yates, qui retrouve par moments la fougue de ce qu’il faisait dans la saga Harry Potter. Des plans d’une grande beauté, toujours éclairés par Philippe Rousselot (Big Fish, La Reine Margot) pour un récit certes encore trop boursouflé, mais bien plus digeste que le premier film. Un message se dessine aussi, en mettant Grindelwald en figure de la montée du nazisme et des extrémismes, Rowling et Yates parlent du monde passé et présent, sans pour autant que cela ne vienne gâcher la fête d’un divertissement pour ados et enfants. Ici, les animaux fantastiques du titre sont de moins en moins présents, ne servant que de prétextes ou d’outils à nos personnages bien humains - ou sorciers pour être exact. L’amour impossible entre Norbert et Tina/Leta est finement écrit, alors que la saga retrouve un peu de souffle et d’espoir pour la suite. Mais oublions Harry Potter, ça ne sera jamais aussi grand ou important, alors ne les comparons plus, même si la saga essaye de nous rappeler qu’on est bel et bien dans le même Univers. Certes, mais on n'est simplement pas du tout dans le même système solaire.

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