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Pauline Lecocq

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES : REPRÉSENTATIONS À L'ÉCRAN

En ce 8 mars, Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, on a voulu revenir sur les représentations dans les films et les séries, de fiction ou documentaires, de la lutte pour faire évoluer les droits des femmes vers plus d'égalité, à travers des histoires ou des figures importantes.

On a aussi voulu s'attarder sur les représentations à l’écran des luttes féministes, donc pour l’émancipation féminine et l’égalité entre les femmes et les hommes, qui passent souvent par le système judiciaire et les institutions. Vous trouverez des œuvres venant des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France, de Suisse, d'Egypte, de Tunisie, du Chili, d'Algérie et d'Arabie Saoudite.


Films et téléfilms :


Oh my God (Hysteria, 2011) : comédie so british à l’époque victorienne sur l’invention… du vibromasseur ! Avec les excellents Hugh Dancy, Maggie Gyllenhaal et Jonathan Pryce.


Les Suffragettes (Suffragette, 2015) : 1912 en Angleterre, le film est centré sur des militantes du mouvement britannique pour le droit de vote des femmes, les suffragettes, et est mené par un beau casting (Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Anne-Marie Duff et Meryl Streep).


LÉchange (Changeling, 2008) : Ce film de Clint Eastwood raconte l'histoire d'une mère (Angelina Jolie) dont le fils est enlevé à la fin des années 20 à Los Angeles. Elle est confrontée à la corruption des autorités de la ville qui vont la faire enfermer dans un hôpital psychiatrique.


Le Sourire de Mona Lisa (Mona Lisa Smile, 2003) : sorte de pendant féminin au Cercle des poètes disparus. Dans les années 50, une professeure d’université (Julia Roberts) pousse ses étudiantes à s’émanciper.


Une femme d’exception (On the Basis of Sex, 2018) : Années 50 aux Etats-Unis. Jeune avocate idéaliste, Ruth Bader Ginsburg vient d'avoir un enfant et ne trouve aucun cabinet prêt à engager une femme. Lorsqu'elle accepte une affaire fiscale avec son mari Martin, elle comprend qu'il y a sans doute là l'occasion de faire évoluer sa carrière. Mais elle est surtout consciente de pouvoir changer le regard de la justice sur la discrimination fondée sur le sexe. Ce film retrace les jeunes années de celle que l’on surnomme "Notorious RBG".

RBG (2018) : À 85 ans, Ruth Bader Ginsburg est devenue une icône de la pop culture. Juge à la Cour Suprême des Etats-Unis, elle a construit un incroyable héritage juridique. Elle s'est battue pour l'égalité hommes/femmes, et toutes formes de discrimination. Son aura transgénérationnelle fait qu’elle est aujourd'hui l'une des femmes les plus influentes au monde. Ce documentaire revient sur la fascinante vie de celle que l'on nomme désormais "Notorious RBG".


We want sex equality (Made in Dagenham, 2010) : des ouvrières d’une usine automobile réclament l’égalité de salaires dans la Grande-Breatagne des années 1960 et font grève pour la première fois. Au casting, on retrouve les brilliant.es Sally Hawkins, Rosamund Pike et Bob Hoskins.


Les Figures de l’ombre (Hidden Figures, 2016) : le destin de trois femmes noires travaillant comme scientifiques aux Etats-Unis dans les années 60 au moment de la conquête spatiale, avec les problèmes d’inégalités auxquels elles font face.


Ginger and Rosa (2012) : Londres, années 1960. Ginger et Rosa, deux ados inséparables passent de l’enfance à l’âge adulte. Entre parano de la guerre froide, manifestations contre le nucléaire et apprentissage de la liberté, révolution sexuelle et féminisme politique, blue jeans délavés et rock contestataire, cigarettes et premiers baisers, elles entrent en rébellion contre leurs mères, mais finissent par se déchirer.


La Bonne Épouse (2020) : Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans faire de vagues : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?


La belle saison (2015) : 1971. Delphine (Izia Higelin), fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole (Cécile de France) est parisienne, en couple avec Manuel, et milite activement pour les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies.


Les Conquérantes (Die Göttliche Ordnung/The Divine Order, 2017) : sur le droit de vote des femmes en Suisse germanophone dans les années 70, via le prisme d’un petit village. Une réussite !


Battle of the sexes (2017) : 1973, la championne américaine de tennis Billie Jean King (Emma Stone) s’engage en faveur de l'égalité des sexes et de la reconnaissance du sport féminin (notamment l’égalité salariale). C'est alors que l'ancien numéro un mondial Bobby Riggs (Steve Carrell), provocateur misogyne, met Billie Jean au défi de l'affronter lors d’un match qui va rester légendaire.


Potiche (2010) : En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol (Catherine Deneuve) est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol (Fabrice Luchini) qui la prend pour une potiche. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer, aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique…


Sois belle et tais-toi (1981) : dans ce documentaire, 24 actrices se confient à Delphine Seyrig sur leurs rôles dans l’industrie du cinéma et le fait qu'on leur demande d'être belle et de se taire...


L’Affaire Josey Aimes (North Country, 2005) : dans les années 90 au Nord des Etats-Unis, des femmes travaillant à la mine sont harcelés par un grand nombre de leurs homologues masculins. L’une de ses femmes (Charlize Theron) va tenter une action en justice.


Les femmes du bus 678 (678, 2010) : inspiré du premier procès en Egypte pour harcèlement sexuel, ce film raconte le destin de trois femmes égyptiennes d'aujourd'hui, de milieux sociaux différents, régulièrement victimes de harcèlement sexuel qui s'associent pour combattre ce fléau national.


La Source des femmes (2011) : les femmes d'un village du Maghreb revendiquent l'égalité avec leurs maris en refusant d'accomplir toutes les tâches non partagées et en exigeant de faire venir l’eau jusqu’au village. Pour cela, elles décident de faire la grève de l'amour.


Free love (Freeheld, 2015) : Années 2000. Laurel (Julianne Moore), brillante inspectrice de police du New Jersey, découvre qu’elle est atteinte d’un cancer en phase terminale. Elle veut que sa pension revienne à Stacie (Elliot Page), la femme qu’elle aime, mais la hiérarchie policière refuse catégoriquement. Laurel et Stacie vont alors se battre pour faire triompher leurs droits.


La Belle et la Meute (Aala Kaf Ifrit, 2017) : Mariam, 21 ans, est violée par des policiers lors d’une soirée étudiante à Tunis. Traumatisée, elle passe la nuit à essayer de faire reconnaître son viol par les institutions tunisiennes, filmé en quelques plans-séquences glaçants.


Une femme fantastique (Una mujer fantástica, 2017) : Marina, une jeune serveuse transgenre qui aspire à devenir chanteuse, commence une relation amoureuse avec Orlando, de 20 ans plus âgé qu'elle. Tous deux planifient leur avenir ensemble, mais Orlando meurt soudainement. Marina se voit contrainte d'affronter la famille d'Orlando et de se battre afin de prouver qu'elle est une femme forte, honnête et fantastique.


Papicha (2019) : Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée avec ses meilleures amies, elle rejoint la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.


The Perfect Candidate (2020) : Maryam, médecin dans la clinique d'une petite ville d'Arabie saoudite, veut se rendre à Riyad pour candidater à un poste de chirurgien dans un grand hôpital, mais elle se voit refuser le droit de prendre l’avion. Célibataire, il lui faut une autorisation à jour signée de son père, malheureusement absent. Révoltée par cette interdiction de voyager, elle décide de se présenter aux élections municipales de sa ville. Mais comment une femme peut-elle faire campagne dans ce pays ? Haifaa Al Mansour (réalisatrice de Wadjda) nous raconte l’engagement en politique d’une femme saoudienne.


Accès à l’IVG :

Vera Drake (2005) : Grande-Bretagne, années 50. Vera Drake est une mère de famille prolétaire, dévouée à son entourage. Pourtant, derrière son quotidien apparemment banal, elle aide en secret certaines femmes à mettre fin à leur grossesse involontaire...


Téléfilm La Loi, le combat d'une femme pour toutes les femmes (2014) : ce téléfilm retrace en 1974 les quatre jours de débats précédant le vote de la loi Veil, du nom de la ministre de la santé Simone Veil, qui dépénalise l'interruption volontaire de grossesse. Emmanuelle Devos incarne la ministre.


Téléfilm Le procès de Bobigny (2006) : En 1972 à Bobigny, Léa (Juliette Lamboley), adolescente, décide d'avorter avec l'aide de sa mère (Sandrine Bonnaire), suite à un viol. Dénoncées, elles se retrouvent au cœur d'un procès qui devient politique, avec pour enjeux le statut de l'avortement en France et les injustices de la condition féminine. Gisèle Halimi (Anouk Grinberg) va devenir leur avocate et les défendre.


Never Rarely Sometimes Always (2020) : Deux adolescentes, Autumn et sa cousine Skylar, habitent dans une zone rurale de Pennsylvanie. Autumn doit faire face à une grossesse non désirée. Ne bénéficiant d'aucun soutien familial ou local, les deux jeunes femmes se lancent dans un périple semé d'embûches jusqu'à New York pour qu’Autumn puisse avorter.


Unpregnant (2020) : Veronica, une adolescente de 17 ans, découvre qu'elle est enceinte. Pour plusieurs raisons, elle veut avorter mais ne peut pas le faire dans son État d'origine du Missouri sans la permission de ses parents. Elle sait qu’ils ne lui donneront pas leur accord alors elle convainc son ancienne meilleure amie Bailey de faire un road trip avec elle pour se rendre au Nouveau-Mexique, à près de 1500 kilomètres de chez elle, afin qu'elle puisse avorter là-bas.


Violences conjugales :

Darling (2007) : Darling (Marina Foïs) est une femme d'aujourd'hui, lancée dans le broyeur de la vie, et qui donne l'impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l'épargne jamais vraiment, mais elle ne se voit pas comme une victime. Au contraire, son parcours, son histoire, témoignent d'une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister.


Téléfilm Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi (2018) : Muriel Robin incarne Jacqueline Sauvage, une mère de famille, victime de violences conjugales, qui abat son mari après une violente dispute en 2012. Condamnée à une peine de 10 ans de prison, un mouvement voit le jour pour défendre l'idée qu'il s'agissait de légitime défense. Après une longue mobilisation et médiatisation, le Président de la République François Hollande lui accorde la grâce présidentielle en janvier 2016.


Des femmes qui demandent justice :

3 billboards (2018) : Après des mois sans que l'enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes (Frances McDormand) prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l'entrée de leur ville.


Promising Young Woman (2020) : Cassie (Carey Mulligan) était une jeune femme pleine d’avenir…jusqu’à ce qu’un évènement inattendu ne vienne tout bouleverser. Depuis, elle est serveuse le jour et mène une double vie dès la nuit tombée. Elle semble déterminée à vouloir se venger.


Séries :


Unbelievable (mini-série, 2019) : On suit deux histoires parallèles : celle de Marie, une adolescente accusée d'avoir menti sur le fait d'avoir été violée, et celle de l'enquête sur un violeur en série menée par deux inspectrices de police aux Etats-Unis. Inspirée d’événements réels, la série montre bien les problèmes liés au systèmes judiciaire et policier quant à entendre la parole des victimes.


Mrs. America (mini-série, 2020) : Années 1970, États-Unis. Avocate et mère au foyer modèle de six enfants, Phyllis Schlafly (Cate Blanchett) est également une activiste conservatrice. Lorsqu’elle prend la tête du mouvement pour empêcher la ratification de l’amendement qui vise à garantir l’égalité des droits entre les sexes, elle déchaîne la colère des féministes, emmenées par leurs leaders, Gloria Steinem (Rose Byrne) et Betty Friedan (Tracey Ullman).


Laëtitia (mini-série, 2020) : Laëtitia, 18 ans, disparaît dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 à 50 mètres de chez elle. Tony Meilhon avoue le meurtre. Jean-Xavier de Lestrade adapte le livre Laëtitia ou la Fin des hommes (2016) de Ivan Jablonka qui relate le féminicide de Laëtitia Perrais près de Nantes.



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