Chaque semaine dans les #MARDIMARVEL de PETTRI, la rédaction vous invite à vous replonger dans le Marvel Cinematic Universe. Et aujourd’hui, nous entamons un virage certain, alors que le second volet d’Iron Man prend son envol. Une suite souvent décriée, mais qu’en est-il réellement ?
On attaque le vif du sujet. Avec ce film, on assiste au véritable premier film du MCU. En tout cas le premier qui en a la réelle saveur, le véritable look, le rythme et le ton. Si le premier Iron Man et The Incredible Hulk servaient habilement leur fonction de fondation et de laboratoire d’idées, cet Iron Man 2 semble avoir retenu les leçons de ses deux aînés. Le ton est en place, notamment grâce à un Robert Downey Jr en grande forme, tandis qu’on accueille Don Cheadle dans la peau de Rhodey, le fidèle ami militaire de Tony - qui remplace Terrence Howard qui l’interprétait dans le premier volet. Gwyneth Paltrow (Pepper Potts) est de retour, tout comme Jon Favreau devant (Happy Hogan) et derrière la caméra. Samuel L. Jackson (Nick Fury) est promu à plus de screentime, Clark Gregg (Phil Coulson) également, alors que Scarlett Johansson prête ses traits à Natasha Romanoff pour la première fois. Très sexualisée dans ce film, Marvel aura la bonne idée de moins le faire par la suite.
Mais les vrais apports de ce film sont ses antagonistes : Mickey Rourke d’abord, qui interprète un gros méchant russe aux fouets électriques (pas ceux de la cuisine, je vous vois venir), pendant soviétique désabusé de Tony Stark. Il cabotine à fond, mais face à Sam Rockwell, avide concurrent de Tony, ils font des étincelles. Oui leurs échanges sont débiles, quasi ridicules, mais les deux comédiens leur donnent un réel humour, là où Downey Jr continue avec sa verve décomplexée et nonchalante, donnant à Stark son rythme de croisière dans le MCU. Le scénario, débarrassé de l’origin story du premier volet, prend ses aises avec le vilain qui vient titiller Stark là où il faut, tout en faisant avancer l’intrigue de la saga, avec l’introduction de plusieurs personnages-clés de l’univers, ainsi que de promouvoir Potts à la tête de l’entreprise, laissant le champ libre à l’héroïsme de Tony. Signé Justin Theroux (oui oui, le sublime acteur de Leftovers et Mulholland Drive), le script est assez simple et concis pour divertir sans trop d'esbroufe inutile. Jon Favreau semble très à l’aise à la réalisation, enchaînant scènes d’action et moments de comédie avec un flegme certain. Quant à Kevin Feige, l’architecte du MCU, on le sent complètement décomplexé de la réf, introduisant par exemple le bouclier de Captain America gratuitement dans un moment comique suspendu.
Les scènes d’action fonctionnent très bien. L’introduction de Rhodey en War Machine permet d’avoir un contrepoint à la puissance décontractée d’Iron Man. L’animalité brute de Whiplash contraste très bien avec les machines qu’il manipule, et présage déjà l’effervescence robotique des climax de Iron Man 3 et Avengers : Age of Ultron. Le plaisir qu’on a à regarder ce pur produit de divertissement hollywoodien est total, mais n’est encore rien face à ce que peut offrir cet univers cinématographique. La suite est déjà en marche, et on l’attend avec impatience.
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