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HARRY POTTER ET L'ORDRE DU PHÉNIX (critique livre)

Dernière mise à jour : 15 sept. 2022

Dans le cadre des MARDI POTTER sur PETTRI, la rédaction revient sur la célèbre saga de livres écrits par J.K. Rowling. Cette semaine, place au cinquième opus : Harry Potter et l'Ordre du Phénix.

Harry Potter et l'Ordre du Phénix est sorti en France en Décembre 2003, soit six mois après l'édition originale britannique. Dès sa sortie, le tome de 976 pages (édition originale) explose les records de ventes : 1.78 million d'exemplaires en Angleterre le premier jour, 5 millions aux Etats-Unis. Des chiffres qui donnent le vertige ! Ce cinquième roman, le plus épais de la saga de J.K Rowling, ancre définitivement l'événement Harry Potter comme l'un des plus grands succès littéraires planétaires. À 15 ans, Harry s'apprête à entamer sa cinquième année à Poudlard : adolescence, stress des examens, cauchemars. Harry n'a jamais été aussi anxieux. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour ! Mais le ministère de la magie ne semble pas prendre la menace au sérieux. Une résistance secrète s'organise autour de Dumbledore. Harry, et ses fidèles amis Ron et Hermione, devront affronter de nouvelles épreuves.


Nous retrouvons Harry au cœur de l'été, alors qu'une grosse canicule pèse sur l'Angleterre, faisant basculer d'entrée de jeu les lecteurs.trices dans l'atmosphère suffocante de ce roman. L'auteur commence par nous décrire les transformations physiques de notre héros. En effet, Harry a beaucoup grandi pendant l'été, son corps change, le petit garçon gringalet que nous accompagnons depuis le début de la saga commence à s'effacer. En proie à un stress post-traumatique, c'est un Harry replié sur lui-même, en colère et torturé qui se présente à nous. Un Harry qui revit presque chaque nuit en rêve l'assassinat de son camarade Cédric Diggory. Un Harry frustré de ne pas avoir de nouvelles du monde de la magie, et en colère contre Ron et Hermione de ne pas lui donner les nouvelles qu'il espère. Il ira même jusqu'à espionner son oncle et sa tante qui regardent les informations pour essayer d'interpréter des évènements magiques. Harry s'affirme, il ne craint plus les réactions de son oncle et de sa tante, ni leur brimades, allant parfois jusqu'à la provocation. C'est justement lors d'une de ses altercations avec son cousin Dudley que la magie s'invite à Little Whinging. Deux détraqueurs s'attaquent aux deux cousins, Harry devra user de la magie pour s'en sortir. Et pour cela, il sera renvoyé de l'école.


N'étant plus en sécurité, Harry sera rapatrié au 12 square Grimaud. Il y découvre alors le QG de l'ordre du phénix et l'existence d'une organisation secrète qui lutte contre Voldemort. Harry y retrouve, entre autres, la famille Weasley, Hermione et son parrain Sirius Black. La maison appartenait à ses parents, Sirius en est le seul héritier. C'est une maison qu'on ne peut trouver que si l'on sait déjà où elle se trouve (Maugrey Fol œil avait écrit l'adresse sur un papier afin qu'Harry puisse y accéder). Les retrouvailles de notre trio sont tendues, Harry apprend que Dumbledore a empêché ses amis de le tenir informer de la situation, par peur que leurs messages ne soient interceptés. Harry est hors de lui. C'est la première fois qu'Harry entre en confrontation directe, et aussi violemment avec ses deux acolytes, mais malheureusement pas la dernière. Tout au long de ce tome, les piques de colère de Harry mettront à mal notre trio. Ces tensions confèrent une atmosphère psychologique dérangeante, des attaques gratuites. Mais la loyauté sans faille de Ron et Hermione ne faillira pas.


Ce cinquième tome est un roman qui prend son temps. En effet, après la fin abrupte du quatrième tome l'auteure ralentis le rythme, et brasse beaucoup de personnages dans un quotidien qui n'en finit pas. C'est un pari à double tranchant, ce cinquième opus est le plus critiqué de la saga. Trop long pour certains, trop lent, trop détaillé pour d'autres. Harry Potter et l'Ordre du phénix est avant tout un roman de transition, toutes les cartes sont rebattues, et il faut un temps pour préparer ce qui va arriver. Il pose les enjeux, et met en place les deux camps qui seront amenés à s'affronter. L'auteure installe pour ce tome une atmosphère oppressante, laissant les lecteurs.trices dans l'expectative d'une attaque de Voldemort. Mais rien n'arrive, c'est le calme avant la tempête. Cette attente passe par une description du quotidien et une psychologie des personnages détaillée. Après son arrivée au square Grimmaurd, Harry découvre que la maison des Black est une maison de sorciers portés sur la magie noire. En effet, la totalité de la famille de Sirius avait prêté allégeance à Voldemort, ou le soutenait discrètement. C'est l'occasion pour les lecteurs.trices d'entre-apercevoir une maison de sorciers éloignés du schéma des Weasley. Défilent devant notre trio tout un tas d'objets, et artefacts de magie noir. De plus, ils font connaissance avec Kreature, l'elfe de maison de la famille Black, qui passe son temps à insulter quiconque ne possède pas un sang pur. Révélant par sa simple présence le niveau social et les idéaux auxquels adhéraient la famille Black. La famille Weasley, Harry et Hermione seront réquisitionnés pour faire un grand nettoyage et essayer de redonner un aspect normal à cette sombre demeure. Routine entrelacées de péripéties du quotidien magique qui durera des semaines. La rentrée scolaire n'aura pas lieu avant les premières 200 pages.


Les lecteurs.trices, comme Harry, se morfondent de ne pas en apprendre plus sur l'ordre du secret. Le génie de J.K Rowling dans ce tome est de toujours relier les émotions de son public à celles de son héros, partageant les mêmes envies, et les mêmes frustrations. Le soir de son arrivée au QG, Sirius donne quelques informations sur les actions menées par l'ordre : rallier un maximum de personnes à sa cause, faire accepter le retour de Voldemort, empêcher vous savez qui de mettre la main sur une arme redoutable. Révélation auxquelles Molly Weasley coupera court, afin de protéger les enfants. Ce cinquième tome lui offre, par ailleurs, un joli portrait. Son personnage, comme la plupart, prend de l'épaisseur, on la découvre plus protectrice que jamais mettant tout en œuvre pour conserver un peu de stabilité et de normalité dans les mœurs. Elle incarne la figure de la mère, celle qui aime en toute circonstances et qui pardonne l'ingratitude (son fils Percy a rallié le camp du ministère, et a coupé les ponts avec sa famille). Lors d'un combat contre un épouvantard, ses angoisses ressortiront : elle voit apparaître tour à tour chacun des membres de sa famille morts devant ses yeux. Scène d'autant plus touchante qu'Harry en fait partie. Et présage funeste de l'ampleur du danger qui pèse sur les épaules des personnages. Souvent en opposition avec Sirius Black, le parrain cool qui encourage l'impulsivité, elle n'hésite pas à défendre ses idées, et ses valeurs privilégiant la sécurité pour tous. L'écriture de l'auteure gagne aussi en épaisseur, ses romans s'adresse à présent à un public qui grandit, à même de comprendre les dangers, et les réalités qui se présentent, autant que les faiblesses et les craintes des adultes.


Harry découvre au cours de cette même soirée que sa crédibilité et celle de Dumbledore sont remises en cause par le ministère de la magie. Cornelius Fudge le ministre de la magie refuse de croire au retour de Voldemort. Sa parole étant menacée par la réputation de Dumbledore, il utilise alors la presse pour humilier et décrédibiliser celui-ci. J.K Rowling dresse à nouveau un portrait au vitriol des médias, utilisés et manipulés par les politiques. Dumbledore perd ses différents titres et postes au sein de la communauté magique, ce qu'il tourne en ridicule, affirmant que seule sa carte chocogrenouille lui importe. Au cours des précédents tomes, Dumbledore était aperçu en fin de roman, expliquant les tenants et aboutissants de chaque récit. Les lecteur.rice.s ont vite compris qu'il détenait certaines clés de l'intrigue générale, distribuant les informations avec parcimonie. Dans ce tome, son personnage se complexifie, et entre dans une dualité assez mystérieuse. Omniprésent dans ses fonctions d'instigateur de la résistance contre Voldemort, et de menace pour l'équilibre politique du ministère de la magie, tout en demeurant résolument absent ; nos personnages ne feront que le mentionner sans presque jamais le croiser. Comme lors du procès de Harry, jugé pour avoir utilisé la magie en dehors de l'école, au cours duquel Dumbledore se constitue défenseur sans jamais le regarder, ni lui adresser la parole. Le directeur de Poudlard commence à apparaître moins lisse que dans les autres tomes, à nouveau les décisions et comportements des adultes sont remis en question. Par ailleurs, cette audience au tribunal permet à la fois à l'auteure d'entraîner son public dans un nouveau décor qu'est le ministère de la magie dont il a souvent entendu parler, et de questionner à nouveau la justice. En effet, Harry se retrouve dans une situation abusive, dans laquelle Cornelius Fudge cherche uniquement à asseoir son autorité, et à criminaliser Harry afin de se débarrasser d'une situation gênante créée par ses déclarations sur le retour de Voldemort.


La rentrée scolaire finit par arriver dans un contexte tendu : Harry se rend vite compte que les rumeurs propagées par la Gazette des trois sorciers et le ministère font mouche. Tous, y compris certains de ses camarades de classe, lui tournent le dos. Il devient plus que jamais la risée de l'école. Cette rentrée est également l'occasion d'introduire de nouveaux personnages : arrive enfin la géniale Luna Lovegood ! Personnage atypique, vivant dans son monde comme on en a pas encore aperçu à Poudlard. La jeune adolescente étrange est d'un grand réconfort pour Harry, elle est la preuve qu'on peut vivre sans se soucier du regard des autres. Les deux personnages se rapprochent, une forte amitié se crée entre eux. En plus d'être deux outsider, ils sont les seuls à pouvoir voir les Sombrals (sorte de chevaux décharnés et ailés, que seuls les personnes qui ont vu la mort en face peuvent voir). Piqure de rappelle de douloureux souvenirs, mais qui crée un lien de solidarité entre Luna et Harry. Avec Hermione et Ginny, les trois adolescentes forment un trio amical de choc ! Brillantes, douées et courageuses, ce sont des sorcières fortes qui entraineront Harry dans leur dynamique, d'un soutien indéfectible, elles l'empêcheront souvent d'abandonner, ou de se replier sur lui-même.


Un autre personnage important fait son apparition : Dolores Ombrage ! Envoyée par le ministère de la magie pour espionner et contrôler ce qu'il se passe à Poudlard. Elle occupe le poste de professeure de défense contre les forces du mal, et instaure un planning de cours théorique. Imposant aux élèves de ne pas pratiquer la magie, impliquant qu'ils seront incapable de se défendre en situation de danger. C'est le personnage que l'on adore détester : entière, elle applique chacune de ses décisions avec la plus grande intolérance, et la plus grande injustice. En effet, sous ses allures d'un kitsch réjouissant, (snobe, passionnée par les chats, et toujours vêtue de rose), Dolores Ombrage affiche détester « les hybrides » (créatures pourvues d'intelligence et de paroles autres que les sorciers) inférieurs selon elle : les centaures, les demis-géants, les elfes de maison, etc... Elle questionne les élèves sous veritaserum (potion de vérité), et punit en faisant copier aux élèves des lignes avec une plume lacérante qui puise son ancre dans leur propre sang. Bientôt nommée grande inquisitrice de l'école par le ministère, elle sera à même de juger et noter les professeurs de l'école avant de les renvoyer si elle le juge nécessaire. Rowling aborde à nouveau les thèmes de la maltraitance infantile et du racisme qu'elle condamne depuis le premier tome. Le danger de ses dérivés étant de plus en plus menaçant alors que ceux qui les pratique arrivent au pouvoir.


Pour les élèves de cinquième année, c'est l'année des B.U.S.E (premier examen qui permet de passer en 6eme année, et de continuer son apprentissage magique selon l'orientation choisie). Situation anxiogène dans un contexte flou, d'autant que tout au long de l'année scolaire, les élèves perdront leurs droits petit à petit. Interdiction de jouer au Quidditch (Ron a d'ailleurs rejoint l'équipe de Gryffondor), de se regrouper, de pratiquer la magie en dehors des heures de classe... Présages funestes de ce qu'il se passe lorsqu'un tyran se trouve au pouvoir. C'est dans ce climat étouffant que certains élèves (ceux qui croient Harry) montent l'Armée de Dumbledore, dite l'A.D. C'est un regroupement d'étudiants dont Harry devient le professeur. J.K Rowling lui redore enfin son statut de héros. Harry enseigne en cachette à ses camarades comment les défendre en présence des forces du mal, mettant en exercice les sorts et contre-sorts qu'il a appris au cours de ses aventures. C'est l'apparition de la salle sur demande, découverte par Dobby dont la présence réjouit les lecteurs.trices à chaque tome. C'est une salle spéciale que l'on ne peut trouver que lorsque l'on a besoin d'elle. Malgré toutes leurs précautions, les élèves se feront surprendre par la brigade inquisitoriale composée d'élèves agissant au nom de la grande inquisitrice (dont fait partie Malefoy) et qui équilibre les forces en présence face à l'A.D. Pseudonyme qui aura d'ailleurs pour conséquence le renvoie de Dumbledore. Ici Rowling s'inspire ouvertement de la seconde guerre mondiale, durant laquelle les lois liberticides instaurées par Pétain ont engendré la création d'une résistance et d'une collaboration au sein d'un même peuple.


Le génie de l'auteur est ici de mêler un nombre d'intrigues scolaires, personnelles, et émotionnelles sans jamais ennuyer son public. Les lecteurs.trices traversent le roman au plus près de ses personnages. Les déboires scolaires se mêlent aux tracas de ce qu'il se passe à l'extérieur, aux nouveaux émois d'adolescents (premier baiser entre Harry et Cho Chang), le tout ponctué par les cauchemars de Harry. C'est d'ailleurs suite à l'un de ses cauchemars dans lequel Harry incarne un serpent attaquant Arthur Weasley, que Dumbledore prend conscience de l'intensité du lien entre Harry et Voldemort (le serpent en question est l'animal de compagnie de Voldemort, Nagini). Il demande instamment à Severus Rogue (de plus en plus présent dans le récit) de donner à Harry des cours d'occlumancie, afin que celui-ci évite toute intrusion dans son esprit. Ces deux événements donneront d'ailleurs lieu à deux scènes brillantes qui encore une fois perdent les lecteurs.trices dans un flot de rebondissements et d'émotions. Tout d'abord la visite à St Mangouste l'hôpital magique où se trouve soigné Mr Weasley qui redonne un souffle amusant à l'intrigue : on y croise le professeur Lockhart, toujours hilarant, qui ne s'est jamais remis du sort qu'il s'est infligé à lui-même. Avant de faire la connaissance des parents de Neville, rendus fous par la torture. Scène d'autant plus touchante que le personnage de Neville évolue énormément dans ce roman, prenant même part au dénouement de l'intrigue. De plus, lors de ses cours d'occlumancie Harry, poussé par la curiosité fera un plongeon dans la pensive de Rogue et assistera à une scène déplaisante, dans laquelle son père s'amuse à humilier publiquement Severus Rogue. Meurtri, Harry découvre que ses parents n'étaient pas parfaits, que la mort ne pardonne pas tout. Et qu'il apparaissent comme chaque adulte dans ce roman, criblés de défauts et de faiblesses. Autant d'événements laissant les lecteurs.rice.s tant confus dans leurs émotions, que dans la suite de l'intrigue.


Tardivement dans le récit, dans un nouveau cauchemar de Harry, Sirius se retrouve pris en otage par Voldemort. Nos héros se précipitent au ministère de la magie à dos de Sombrals. Cette fois, la dynamique change ! En plus de notre trio habituel, Luna, Ginny, et Neville sont de la partie (la plupart d'entre eux ne voient d'ailleurs pas ce sur quoi ils volent). L'action s'accélère, Harry parvient à s'emparer d'une prophétie à son nom, et la tension monte d'un cran, quand les mangemorts tentent de lui reprendre. On rencontre d'ailleurs la terrible Bellatrix Lestrange, cousine de Sirius, et fanatique de Voldemort. Nos héros sont tombés dans un piège dont l'ordre du phénix viendra les secourir. Le combat que l'on attendait depuis la première page est enfin engagé. Les deux camps s'affrontent violemment. Sirius est tué dans la bataille. Harry se trouve à nouveau face à la mort, encore plus directe, plus brutale. C'est à ce moment terrible où quelque-chose se brise en lui que Voldemort apparaît. S'ensuit un duel d'anthologie entre Dumbledore et Voldemort : c'est la première fois que l'on comprend pourquoi Dumbledore est considéré comme le plus grand sorcier de son temps. Lâchement, ne pouvant le vaincre, celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom s'enfuit, mais pas avant de posséder Harry, tentant de le pousser dans ses derniers retranchements, et de le faire renoncer à ses valeurs. Voldemort a lui aussi remarqué les similitudes entre eux deux et s'en sert contre Harry. Celui-ci sera secouru par l'arrivée des aurores (chasseurs de mages noirs) et du ministre de la magie, qui ne pourra plus nier le retour de vous savez qui.


J.K Rowling termine à nouveau un de ses romans dans une atmosphère terrible. On retrouve Harry dans une nouvelle étape de son développement : le deuil. Sirius était la seule famille qu'il possédait, il redevient orphelin et se sent plus seul et isolé que jamais. Le traditionnel passage par le bureau de Dumbledore est nécessaire : on y apprend que la prophétie ne pouvait être retirée de son étagère que par la personne qu'elle concerne, que c'est pour cela que Voldemort a attiré Harry dans son piège. Encore plus étonnant, la prophétie a été faite par nul autre que le professeur Trelawney ! (c'est la raison de son poste à Poudlard). Celle-ci annonce qu'un garçon né à la fin de Juillet sera l'élu qui amènera le seigneur des ténèbres à sa perte, car aucun des deux ne peut vivre tant que l'autre survit. Dumbledore révèle que Neville est né la veille de la naissance de Harry, et que Voldemort a choisi lui-même son propre ennemi. Démontrant à nouveau l'importance des choix et du libre arbitre dans l'intégralité de la saga. Harry sait à présent qu'il n'aura pas le choix, il devra se battre, et c'est à lui qu'il revient de tuer celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Dumbledore lui promet son aide, sa loyauté, et de le guider dans cette tâche. Mais pas avant un nouvel été chez les Dursley : les liens du sang qui lie Harry à sa tante (celui de sa mère qui s'est sacrifiée pour le sauver), protège le foyer et Voldemort ne peut l'y atteindre. Les Dursley, malgré leur cruauté, ont donc protégé Harry durant toutes ses années. Le manichéisme n'existe vraiment plus au sein du récit. C'est une nouvelle appréhension du monde à laquelle Harry va devoir s'habituer pour préparer son grand combat contre le seigneur des ténèbres.

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